Compte rendu de la Commission Paritaire Nationale du 22 Janvier 2013 - TRM

Ordre du jour : transports de matières dangereuses

Cette commission se tient à la demande de la CFDT, qui argumente que le transfert d’activités, très important depuis que s’est installée la crise, justifie la prise en compte de la spécificité des transports de matières dangereuses en créant des dispositions dans la CCNT pour cette catégorie de conducteurs.

Pour FO, le discours est constant : pas de saucissonnage de la CCNT. Chaque activité à ses spécificités : transports sous températures dirigées (négatives ou positives), transports de grumes (les grumiers doivent utiliser une grue pour se charger seuls et estimer les poids et la répartition de charges) etc …

Le transfert d’activité, c'est-à-dire le transfert de travail sur le conducteur plutôt que sur le personnel des entreprises accueillantes, n’est pas un phénomène réservé aux transports de matières dangereuses, ce transfert, il y a bien longtemps que les patrons transporteurs l’ont laissés s’instaurer sous le couvert de la sacrosainte compétitivité et qu’ils n’étaient pas en position d’imposer quoi que ce soit aux clients.

Cette position FORCE OUVRIÈRE est suivie par la majorité des organisations patronales et syndicales.

FO rappelle qu’il y a un groupe de travail sur les classifications des emplois dans la CCNT et que ce sera certainement l’endroit où les spécificités de chaque activité pourront être reconnues.

Nous avons rappelé que la sécurité des salariés n’était pas quelque chose qui se monnayer et que nous n’accepteront jamais des primes pour palier à la fourniture des EPI (Equipements Individuels de Protection)

L’argumentaire de la partie patronale, ce n’est pas le moment,  les entreprises ne peuvent pas assumer de charges supplémentaires. Bref la chanson habituelle.

Nous leurs avons rappelé que la CNIC travaillait pour l’avenir et qu’étant donné la pyramide des âges des conducteurs et le peu d’engouement des jeunes pour entrer dans la profession, le jour où il y aura une reprise il y aura un manque important de conducteurs ( c’est un constat Européen).

Donc si nous ne faisons rien pour rendre attractif le métier, si nous ne prenons pas en compte les qualifications des professionnels que sont les conducteurs, toutes activités spécifiques confondues, nous risquons d’être face à une difficulté drastique quand la reprise arrivera.

Les parties actent que les spécificités des métiers seront abordées lors du groupe de travail du 15 février sur les classifications.