La Fédération des Transports et de la Logistique Force Ouvrière UNCP son XXIIème Congrès du 14, 15 et 16 Novembre à Saint Mal
Les délégués des syndicats sont venus à Saint-Malo pour renouveler leur confiance à Patrice Clos, largement réélu pour un nouveau mandat de trois ans à la tête de la fédération. Les membres du bureau se sont succedés à la tribune pour décrire les difficultés particulières de métiers aussi divers que le transport de marchandises ou de voyageurs, la logistique et la collecte des déchets ; mais aussi : le déménagement, le transport de fonds, les ambulances et les remontées mécaniques. Deux thèmes récurrents sont revenus dans les interventions, l’exposition de ces métiers à une concurrence de plus en plus sauvage et les tentations du patronat de contourner le droit social pour casser la protection des salariés et accroître leur précarité.
Le jeudi, Jean-Claude Mailly venait marquer de sa présence le soutien de la Confédération aux travaux des congressistes. Dans son discours, le secrétaire général de FO inscrivait les problématiques du transport dans les mauvais coups portés contre le salariat, que le patronat considère toujours comme la variable d’ajustement de la récession. Arrivant de Madrid, où il avait fait le déplacement pour associer Force Ouvrière au flot des manifestants espagnols contre l’austérité qui gangrène les sociétés européennes, Jean-Claude Mailly a longuement décrit le mécanisme du cercle vicieux des rigueurs budgétaires qui fabriquent de la récession, et de la récession qui justifie d’autres cures d’austérité.
A cet égard, le transport subit de plein fouet un dumping social voulu par les idéologues libéraux de Bruxelles qui veulent réduire le statut des chauffeurs routiers au niveau zéro entretenu par certains pays européens. Le cabotage sauvage des transporteurs roumains ou polonais sur les marchés domestiques allemands et français illustre parfaitement ce cynisme économique. Jean-Claude Mailly intensifie son combat pour inscrire dans le droit européen le principe suivant : « Tout travailleur européen doit être rémunéré et protégé selon les conditions légales du pays de l’Union Européenne dans lequel il travaille effectivement. » Sur ce principe,Force Ouvrière a rallié l’accord de tous les syndicats européens et entamé un lobbying actif auprès des instances de Bruxelles. Des négociations ont été initiées avec les gouvernements, mais ces derniers adoptent pour le moment une stratégie de blocage systématique. « Notre communication officielle auprès des médias et des citoyens européens a déjà commencé, signale Jean-Claude Mailly. Elle va prochainement monter en puissance.»
Jean-Claude Mailly concluait son intervention sur les entraves aux créations de syndicats qui lui sont signalées au niveau confédéral. Les chefs d’entreprises et leurs avocats multiplient les astuces et les procédures dilatoires qui contestent la validité des syndicats, de leurs statuts ou de leurs délégués. Pour contrer ces pièges juridiques, le secrétaire général a rappelé qu’un dispositif d’assistance juridique existe à la Confédération, et se met en place au niveau des Unions Départementales FO, afin de répondre et de prévenir ces manœuvres sournoises qui participent à la liquidation du droit syndical.